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2018/12

Des chercheurs français du CNRS avancent avec des prothèses bioniques pour les amputés des membres fantômes

Des chercheurs du Centre national de la recherche scientifique d'Aix-Marseille Université et de Sorbonne Université réalisent actuellement des avancées dans le domaine des prothèses biomécaniques, souvent appelées bioniques. Selon MedGadget, les chercheurs changent leur approche des membres prothétiques robotisés pour les amputés, en se concentrant sur la compréhension du syndrome du membre fantôme et en le traitant comme une maladie plutôt que comme un effet secondaire de la perte d'un membre.

Cela comprenait la surveillance de la manière dont les muscles et les terminaisons nerveuses restantes interagissent avec le cerveau, ainsi que des signaux qu'ils envoient lorsque les amputés tentent d'effectuer des mouvements ou des gestes alors qu'un membre n'est plus là. De nombreuses personnes souffrant du syndrome du membre fantôme notent qu'elles ont toujours l'impression d'avoir un membre là et qu'elles peuvent le bouger, même lorsqu'il a complètement disparu. Au lieu de tenter de contourner ce facteur, les chercheurs du CNRS ont décidé de s'attaquer de front aux membres fantômes et les résultats sont en réalité bien plus positifs que la méthode alternative consistant à utiliser les myoprothèses ou l'électromyographie pour permettre aux amputés de contrôler leurs membres prothétiques.

Dans le cas de l'électromyographie, la procédure repose sur l'envoi de signaux spécifiques aux capteurs Myo, puis sur les capteurs qui envoient les signaux au membre prothétique. C'est fondamentalement comme la radio-myographie, fonctionnant de manière très similaire à un appareil de télécommande qui envoie un signal spécifique et le récepteur répond à ce signal en conséquence.

L'électromyographie est un processus mentalement éprouvant, car les utilisateurs doivent réfléchir à ce qu'ils font et envoyer ce signal au membre pour qu'il réagisse d'une manière spécifique. Le CNRS utilise les terminaisons nerveuses existantes pour recréer l'interaction limbique naturelle avec le système nerveux central afin de permettre aux amputés de contrôler des membres robotisés sans y penser. Les résultats ont été démontrés par une courte vidéo de 38 secondes du Site du CNRS que vous pouvez consulter ci-dessous.

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Ils l'appellent ANR PhantoMovControl, utilisant un coude Hosmer modifié, un prototype de contrôleur Rasberry Pi 3 et un rotateur de poignet électronique avec une main prothétique bionique standard.

Le processus qu'ils utilisent est très similaire à celui Hugh Herr et l'équipe de recherche du MIT ont travaillé avec leur programme d'appendice artificiel bidirectionnel conçu autour de l'établissement d'un retour proprioceptif à l'aide d'un membre bionique.

En bref, Herr et les chercheurs du MIT s'appuient sur l'exploitation des signaux nerveux à l'extrémité d'un moignon amputé et sur la construction d'électrodes personnalisées implantées chirurgicalement dans le patient, ce qui leur permet d'envoyer des signaux neuronaux naturels au membre bionique. La grande différence entre les travaux de Herr et ceux de l'équipe du CNRS est qu'il n'existe pas de procédure chirurgicale invasive pour la bionique du CNRS, mais qu'elle repose uniquement sur l'utilisation des tiges nerveuses existantes pour contrôler le membre bionique.

Il sera intéressant de voir laquelle de ces deux méthodes deviendra répandue et largement adoptée auprès du grand public dans les années à venir. Les deux procédures restent extrêmement coûteuses, mais le prix des membres bioniques baisse rapidement à mesure que des technologies plus récentes et plus avancées font leur apparition chaque année.

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